La direction de la CSC empêche une large unité syndicale le 4 mars
Par Bert Inwoud le Mercredi, 02 Mars 2011 PDF Imprimer Envoyer

Le conseil des ministres du gouvernement “en affaires courantes” a adopté sa proposition de conciliation dans le dossier de l’accord interprofessionnel. Le premier ministre Lerterme avait juré que le gouvernement ferait passer cet AIP, par la porte ou par la fenêtre. Il avait lui-même jeté de l’huile sur le feu en déclarant que “les syndicats feraient mieux d’arrêter leurs actions”. Cette déclaration est un affront non seulement pour la FGTB et la CGSLB qui organisent une journée nationale d’action le 4 mars, mais aussi pour la LBC et la CNE qui mobilisent leurs troupes le 28 février à Brucelles.

De l’huile sur le feu

Il n’est pas évident que la température va redescendre toute seule. Le mécontentement au sein de la CSC ne fait que grandir. Les ouvriers affiliés au syndicat chrétien ne sont pas autorisés à participer aux actions de leurs collègues de la LBC! On a appris par ailleurs que la           CSC Métal paierait une indemnité de grève à ses membres qui débraieraient le 4 mars, mais en leur interdisant de porter une casaque verte dans les actions organisées par la FGTB et la CGSLB. Cette directive ridiculise les affiliés de la CSC sur les lieux de travail. Nous sommes convaincus que beaucoup de militants de la CSC l’ignoreront et rejoindront les piquets de grève de leurs collègues de la FGTB et de la CGSLB – en touchant leurs indemnités de grève. Le fait est en effet que l’unité devra être rétablie dans l’action.

Quo vadis CSC?

Il est très clair que la pression augmente au sein de la CSC mais que la direction refuse mordicus de mobiliser. Elle préfère encore payer ses affiliés à rester chez eux plutôt que de les voir participer à des actions en commun avec leurs camarades de la FGTB et de la CGSLB.  Lors du Conseil de la CSC, une majorité de 64,3% a décidé d”accepter la proposition d’accord interprofessionnel, ce dont Cortebeeck s’est empressé de se vanter devant les médias. Or, cette majorité semble ne pas correspondre avec les votes dans les différentes centrales de la CSC (voir tableau). Sur base de ces votes, il ressort que la CSC a approuvé l’AIP par 44,6% des voix pour, et 55,4% contre! Pas étonnant dans ces conditions que le mécontentement grandisse à la bse!

Combien de temps cette base supportera-t-elle encore cette situation? Cortebeeck, qui partira prochainement à la pension, deviendra-t-il le noveau Houthuys, celui qui, dans les années ’80, élabora avec Wilfiedd Martens les plans d’austérité qui furent imposés par pouvoirs spéciaux, sans que la CSC s’y oppose?

Cortebeeck, en tout cas, trouve un allié en Leterme. S’il ambitionne qu’on lui dresse une statue en son honneur parce qu’il a négocié le “statut unique”, Leterme pourrait bien répondre à son souhait.



Consultation interne

Votes au conseil de la CSC

Votes à la base(estimation)

Centrale

Nombre de membres

Pour

Contre

Pour

Contre

Pour

Contre

LBC

312.000

5,7%

94,3%

0

35

17.650

294.250

BIE

282.000

?65,6%

?34,4%

21

11

185.100

97.000

Alimentation et services

244.500

72%

28%

29

0

176.150

68.500

METEA

217.500

66%

34%

26

0

143.600

74.000

ACV-SP

160.000

/

20

0

?

?

CNE

155.000

?0%

?100%

0

20

0

155.000

Enseignement (COC, COV, CSC-Enseign.)

samen 111.000

/

22

0

?

?

TRANSCOM

80.000

?66,7%

?33,3%

8

4

53.350

26.700

ENTER (jeunes)

60.500

/

pro rata

?

?

Total

1.624.000


126

70

576.000

715.250

Total pourcentage


64,3%

35,7%

44,6%

55,4%

Source: Jon Sneyers, militant LBC Louvain


Voir ci-dessus