Ce lundi 29 avril le front commun syndical a réussi sa mobilisation pour l’emploi à Charleroi. Dès le matin, les blocages et arrêts de travail à l’appel de la FGTB étaient nombreux. Et dès 9h des grappes de grévistes se dirigeaient vers le boulevard Tirou où devait débuter la « Marche pour l’emploi » du front commun.

Un cortège très coloré, très dense et très animé s’est ébranlé vers 10h. Au cœur de cette manifestation, le bloc des travailleurs de Caterpillar était particulièrement bien fourni. De nombreux commerçants avaient baissé leurs volets. Et des affiches « Solidarité CATerpillar » étaient affichées aux fenêtres.

Deux jours après le meeting très combattif du samedi 27 avril, la manifestation avait valeur de test : les « forts en gueule » (comme disent certains) allaient-ils réussir à mobiliser ? La réponse s’est étalée joyeusement dans une manifestation dans les rues de Charleroi pendant une grande partie de la matinée pour se terminer au pied de l’Hôtel de Ville. Pari gagné et succès total avec trois fois plus de participants que les prévisions les plus optimistes.

Dans une région qui subit de plein fouet les restructurations, les fermetures et les licenciements quotidiens, la colère monte contre les patrons voyous, les capitalistes, les spéculateurs. Et contre les élus politiques qui les défendent ou les protègent.  Le thème « ce n’est pas à nous de payer la crise » était présent dans les slogans, sur les pancartes et bien sûr dans les discours. Celui du Président de la régionale FGTB, Carlo Briscolini, était particulièrement fouillé et combatif : « …aujourd’hui, qui paie la note de la récession économique et de la dette publique ? Qui paie les pots cassés ? La réponse est claire : ce sont les travailleurs, les allocataires sociaux  et cela ne peut plus continuer ainsi ! Nous devons réagir de toutes nos forces contre ce système capitaliste qui nous entraîne vers le néant.

Depuis plus de 30 ans, la crise a bon dos. On nous sert toujours le même discours, les mêmes politiques d’austérité, les mêmes remèdes. On nous demande encore et toujours de faire des efforts car cela ira mieux demain …. Mais pour nous il n’y a pas de lendemain. On ne voit pas le bout du tunnel mais encore des sacrifices à venir. »  (lire l’intégralité de ce discours sur http://debat-syndicats.blogspot.be)

Les passages des discours sur les moyens d’action ont souvent  été interrompus par le fameux « Tous ensemble ! ».  Carlo Briscolini concluait d’ailleurs par « Tous Ensemble, on est plus forts n’est pas qu’un simple slogan à Charleroi, c’est une réalité et vous en faites la démonstration. Se taire ou se résigner, jamais ! »

© Photo : Little Shiva

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