Succès des conférences avec François Chesnais
Par Correspondant le Mercredi, 12 Octobre 2011 PDF Imprimer Envoyer

Les 29 et 30 septembre, le groupe hennuyer de la Formation Lesoil organisait dans nos régions quatre rencontres avec François Chesnais, autour de son livre « Les dettes illégitimes. Quand les banques font main basse sur les politiques publiques ». Au cours de ces rencontres, François Chesnais, économiste, professeur émérite de l’université de Paris Nord, a pu exposer son analyse de la crise de la dette successivement à des militants de la FGTB de Charleroi et du Centre, puis, en soirée à Mons, au cours d’une conférence unitaire co-organisée par un large panel d’associations (les Amis du Monde Diplomatique, la FGTB Mons-Borinage, l’Asbl Borinage 2000, le CADTM, le CNCD avec l’opération 11.11.11., FINANC’éthique Mons, la LCR/La Gauche, le groupe local du mpOC, le PAC Mons-Borinage). La tournée s’est clôturée par une formation de haut niveau sur le thème « Capitalisme, capital financier et dettes publiques dans l’analyse marxiste ». Quelque 160 personnes ont participé à l’une ou l’autre de ces rencontres.

En organisant cette tournée en collaboration avec différents partenaires, syndicaux et associatifs, le groupe hennuyer de la Formation Lesoil a souhaité que des publics aussi différents que possible puissent se familiariser avec l’analyse marxiste de la dette, en particulier avec les idées de « dettes illégitimes », de moratoire et d’audit citoyen sur les dettes.  On constate en effet un certain désarroi des mouvements sociaux, notamment des syndicats, face au discours dominant, sur le thème « la dette est là parce qu’on vit au-dessus de nos moyens ».

Comme l’a dit Thibaut Molinero au cours de la conférence de presse de présentation de la tournée, « Le destin qui semble scellé désempare complètement la résistance sociale. En effet, nous avons peur du lendemain, de la faillite, d'une crise européenne qui dure, de la sortie de l'Euro, du chaos annoncé si chaque citoyen ne fait pas d'effort. Cela désarme le mouvement syndical ainsi que la révolte de chacun de nous.  Il est très facile d'étourdir notre analyse par les mécanismes complexes de la finance. Nous laissons donc l'analyse aux mains des ‘comprenants’ de la classe des financiocrates.  Mais ces mécanismes peuvent être simplifiés et rendus accessibles à tous. Derrière les termes techniques et financiers, se cache en fait le vrai débat qui, lui, est politique et social. »

En tout, cent soixante personnes ont participé aux rencontres. Le CADTM a été associé aux trois premières de celles-ci. Sa représentante, Virginie de Romanet, a présenté diverses expériences de contestation de la dette, principalement celles de l’Equateur et de la Grèce.

A l’occasion de cette tournée, le groupe hennuyer de la Formation Lesoil a édité un dossier reprenant des articles de fond de divers auteurs (voir ci-dessous). Les noms de François Chesnais, Isaac Johsua, Claudio Katz, Georges Mitralias et Eric Toussaint y jouxtent celui de Karl Marx. L’auteur du Capital écrivait notamment ceci : « La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique ».  Quelque deux cent vingt exemplaires de ce dossier ont été vendus au cours des rencontres. Les personnes intéressées peuvent se le procurer au prix de 3 Euros auprès des militant(e)s de la LCR.

En dépit de certaines difficultés, les militant(e)s tirent un bilan positif de cette tournée qui a permis de mettre en débat une problématique nouvelle dans le mouvement ouvrier. D’autre part, à l’interne, le groupe hennuyer de la Formation Lesoil se félicite du fonctionnement collectif  mis en œuvre et qui a permis l’implication créative de chacun(e), en fonction de ses disponibilités.

Brochure de la Formation Léon Lesoil sur les dettes en format PDF

Photos des activités de formations et de débats publics à Charleroi, Jolimont et Mons




Voir ci-dessus