LCR-France: percée des listes soutenues par la LCR. Besancenot n’appellera pas à voter pour les listes PS et PCF au 2e tour.
Par LCR équipe le Lundi, 10 Mars 2008 PDF Imprimer Envoyer

ELECTIONS MUNICIPALES en France. Sur 200 listes présentées ou soutenues par la LCR, 109 d’entre elles dépassent 5% et 29 sont au-dessus de 10%. Quelques exemples parmi d’autres : 17,59% à Aureilhan (65), 15% à Quimperlé (29), à Sotteville-les-Rouen (76) c’est 14,8%,13,8% à Clermont-Ferrand (63), 10,4% à Louviers (27), 10,38% à Lormont (33). D’ores et déjà, ces listes ont obtenu 71 élu-e-s. Des discussions sont en cours, dans plusieurs villes, pour une fusion technique, sans engagement à une solidarité de gestion, avec des listes PS ou PCF, afin de respecter le choix démocratique des électeurs au 1er tour.

Ainsi, à la poussée de la gauche s’est ajoutée une percée des listes soutenues par la LCR. Elles traduisent un rejet des politiques libérales au niveau local et national. Le mal-logement, la privatisation de services publics, le scandale du coût de l’eau quand la gestion est dévolue au privé, la rigueur salariale, les licenciements qui tombent dans toutes les régions alimentent une volonté de résistance sociale et politique qui s’est traduite sur le plan électoral par un vote pour les listes soutenues par la LCR. Le rejet de la politique libérale par la population est tel qu’il a contraint N. Sarkozy à se tenir en-dehors de la campagne électorale laquelle a vu les listes de la majorité parlementaire se débarrasser du sigle UMP, le meilleur exemple étant la ville de Bordeaux. Ces résultats sont un encouragement pour les luttes sociales qui vont continuer à se développer. Ainsi, concernant la défense du système de retraite, après le succès des manifestations du 6 mars organisées par les unions confédérales de retraités, les manifestations du 29 mars seront un rendez-vous important pour s’opposer à l’allongement de la durée de cotisations. Le 10 mars 2008.

Besancenot n’appellera pas à voter pour les listes PS et PCF au 2e tour.

PARIS, 11 mars 2008 (AFP) - Olivier Besancenot a affirmé mardi que son parti maintenait pour le second tour des municipales sa consigne de "battre la droite" mais n’appellait pas à voter pour les listes PS et PCF, qui ont toutes refusé une fusion avec les listes LCR. A quelques heures du dépôt des listes mardi à 18H00, le porte-parole de la LCR a tenu une conférence de presse qu’il a qualifiée de "préventive" alertant le PS qu’il "sera seul responsable" d’un éventuel échec dans les villes où le duel droite-gauche est serré et où la LCR a fait de bons scores, supérieurs à 5%. Parmi ces points chauds la LCR mentionne Pau, Saint-Brieuc, Toulouse, Nancy Amiens, où parfois son résultat avoisine les 10% au premier tour. "Dans une quarantaine de villes, où il y avait une possibilité d’accord, nos listes ont proposé des fusions techniques"- sans participation à la majorité municipale- mais ont essuyé "partout un refus", souligne Guillaume Liegard, membre de la direction du parti. Dans 5 cités - Louviers, Noisy-le-Grand, Clermont-Ferrand, Quimperlé, Foix- où elle a obtenu plus de 10% au premier tour, la LCR maintiendra sa liste au second. C’est au nom du "pluralisme" que la Ligue avait proposé des fusions et le refus général des listes PS n’est pas le fait du hasard, affirmé Olivier Besancenot qui dénonce une consigne de la direction du PS liée à son "glissement vers le MoDem". "Il y a une grande tambouille politicienne avec le Modem au milieu", dénonce le jeune postier. Dans les villes où la gauche s’est alliée au MoDem, la LCR considère qu’"il n’y pas de liste de gauche" et ne donne aucune consigne. Le refus des partis de gauche "aura des conséquences", prévient Olivier Besancenot. Le PS fait "comme si les électeurs de la gauche radicale n’existaient pas" et les considèrent comme une "réserve" de voix, mais ils ne sont pas de "petits soldats". La LCR n’apportera "aucune forme de soutien au PS", ses électeurs pourraient donc faire le choix de "rester chez eux" dimanche. "Que le PS aille les chercher" mais "surtout qu’il ne vienne pas dire que c’est notre faute" si la droite gagne des municipalités, a-t-il dit, très remonté contre le parti de François Hollande. Sur les 200 listes présentées ou défendues par la LCR, 114 ont recueilli plus de 5%, dont 32 plus de 10%. Le parti a obtenu 72 élus. em/lby/DS
 

 

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