Egypte: la colère prend de l’ampleur
Par Sabah Sabet et Nicolas Devreese le Jeudi, 21 Juillet 2011 PDF Imprimer Envoyer

Le mardi 12 juillet 2011, des milliers de manifestants marchèrent en direction des bâtiments du gouvernement, réclamant la démission du Conseil supérieur des forces armées (CFSA). Cette marche fait suite à une mise en garde  du CFSA qui indiquait qu’il utiliserait tous les «moyens légaux» pour mettre fin à l’occupation de la place Tahrir. L’investissement de la place s’est organisé  – et poursuivi – suite à l’imposante manifestation du vendredi 8 juillet 2011. Le slogan largement repris lors de la marche: «A bas, à bas, le gouvernement des militaires!» Il visait, entre autres, le chef du CFSA, le maréchal Hussein Tantaoui qui, durant 20 ans, fut le ministre de la Défense de Moubarak. Des mobilisations analogues eurent lieu à Alexandrie et à Suez.

La coalition des «jeunes de la révolution» a annoncé, le mercredi 13 juillet, que la mobilisation prévue pour le vendredi 15 juillet sera celle de la «dernière mise en garde», selon le quotidien Al Masry Al Youm. (Rédaction d’A l’Encontre.org).

Le discours attendu du chef du gouvernement intérimaire, Essam Charaf, n’a pas réussi à désamorcer le regain de mécontentement dans le pays. Celui-ci fait suite aux décisions de la justice innocentant d’anciens responsables et officiers de police accusés de corruption dans le premier cas et de meurtre de manifestants dans le deuxième.

Le vendredi 8 juillet, la journée destinée à «sauver la révolution» s’est soldée par une série de sit-in sur les principales places – dont celle de Tahrir au centre du Caire, en priorité –  des milliers de manifestants ayant refusé de rentrer chez eux avant que leurs revendications ne soient satisfaites.

A la tête de ces demandes, les dizaines de milliers de manifestants exigent le procès immédiat des membres du régime Moubarak, parmi lesquels l’ancien ministre de l’Intérieur, Habib Al-Adely et tous les responsables du massacre de près de 900 manifestants durant la révolution du 25 janvier. A ce jour, seul un sous-officier a été condamné… par contumace. Certains veulent même instaurer des tribunaux révolutionnaires. Les manifestants critiquent également les procès contre des civils traduits devant les tribunaux militaires.

Dans la nuit de jeudi 7 au vendredi 8 juillet, l’accès à la place Tahrir n’est permis qu’aux piétons. Des points de contrôle, sous l’initiative de civils, ont été érigés tout autour pour sécuriser les manifestants contre les provocations. Un chapiteau blanc pour protéger les manifestants de la chaleur a également été dressé. Un village de tentes représentant les différents courants politiques ainsi que les familles des martyrs a été monté. De grandes bannières avec les revendications flottent sur la place: «Les innocents sont derrière les barreaux et les accusés sont libres»; «Réalisez les objectifs de la révolution ou partez» ; «Lenteur équivaut à conspiration»; «Le peuple veut le jugement de Moubarak»… Une atmosphère digne des premiers jours de la révolution du 25 janvier.

Des piliers de l’ancien régime détiennent toujours les rênes du pouvoir à la tête du système judiciaire, de l’appareil policier, de l’administration locale et des médias. Les manifestants exigent donc la chute de ces symboles.

La pression de la rue a conduit le premier ministre, Essam Charaf, à prononcer un discours où il a tenté de calmer les manifestants en annonçant une série d’engagements. Le limogeage des policiers accusés de meurtre durant la révolution du 25 janvier était le point essentiel de son discours.

Mais loin de convaincre, le discours du premier ministre a été accueilli avec indifférence, voire déception, par la place Tahrir, et avec scepticisme de la part des citoyens qui l’ont suivi à la télévision.

Grève de la faim

A Tahrir comme ailleurs à Suez ou à Alexandrie, le discours de Charaf n’a fait qu’augmenter la détermination des manifestants qui ont décidé de poursuivre leur sit-in.

A Alexandrie, ils étaient plusieurs centaines au sit-in organisé dans les jardins de la place Saad Zaghloul, où 12 activistes auraient entamé une grève de la faim. A Suez, les quelques centaines de citoyens qui campaient devant le siège du gouvernorat se sont dirigés vers Port-Fouad, où ils ont été encerclés par des militaires dépêchés pour sécuriser les activités maritimes du Canal. De plus, certains ont bloqué la route reliant Suez à Aïn-Sokhna, avant d’être dispersés par une unité de l’armée.

«Nous refusons la stratégie du gouvernement qui ressemble beaucoup à celle qu’a adoptée le régime déchu durant les jours de la révolution… celle qui consiste à apaiser la tension en nous lançant des os à ronger, à faire des promesses et des mini-mesures. Ce n’est plus acceptable. Nous exigeons un changement radical», lance, depuis Tahrir, Walid Rached, coordinateur du mouvement du 6 Avril.

Afin d’accélérer les procès en cours, Charaf avait, en effet, déclaré s’être mis d’accord avec le président de la Cour d’appel pour donner la priorité aux procès des policiers et des responsables corrompus de l’ancien régime. Le choix d’une équipe composée des «meilleurs» magistrats du Parquet général pour s’occuper de ces procès a également été annoncé par le premier ministre lors de son discours. Charaf a en outre indiqué avoir ordonné le versement d’indemnités aux familles des «martyrs» qui ont succombé sous les balles de la police ou dans d’autres circonstances liées à la révolution.

Pour finir, concernant les revendications de justice sociale qui comprennent l’accès aux services de santé et à l’enseignement, les hausses salariales ou encore les retraites, le chef du gouvernement intérimaire a demandé, dans son discours, au ministre de la Solidarité sociale de présider un comité composé de tous les ministres concernés pour étudier les demandes des manifestants.

Mais toutes ces mesures n’ont pas réussi à décourager les Egyptiens à descendre massivement dans la rue. Si le gouvernement ne répond pas immédiatement à l’ensemble des revendications, les manifestants menacent de recourir à d’autres moyens d’action. Certains manifestants brandissent déjà les «armes» de la grève de la faim et de la désobéissance civile.

«Depuis la chute de Moubarak, rien n’a changé, comme s’il n’y avait pas eu de révolution. Depuis 6 mois, nos revendications sont les mêmes, mais le gouvernement fait la sourde oreille et ne donne pas suite à nos demandes», affirme Mohamad Abdel-Fattah, jeune graphiste. Il ajoute que malgré le fait qu’il n’appartient à aucun mouvement politique, il soutient l’idée d’occupation de la place jusqu’à la réalisation de l’ensemble des demandes.

Conseil militaire longtemps ménagé

Depuis les premières semaines qui ont suivi le départ du président Moubarak, c’est la première fois que les manifestants campent sur les places principales du pays. Selon les manifestants présents, ce sit-in a ravivé l’esprit de la révolution du 25 janvier. «Je suis heureux car ce rassemblement m’a enfin permis de retrouver mes amis, rencontrés durant la révolution, contrairement aux manifestations des vendredis passés qui n’attiraient pas l’ensemble des jeunes révolutionnaires», raconte Mohamad Wasfi, étudiant en sciences politiques.

Autre nouveauté: cette fois, les principaux slogans visent directement le Conseil militaire (le Conseil Suprême des Forces Armées – CSFA – en charge du pays depuis le 11 février 2011), et longtemps ménagé par les manifestants qui préféraient diriger leurs critiques vers le gouvernement intérimaire.

L’appel à manifester avait été lancé de longue date par les révolutionnaires pour donner un second souffle à la révolution. Les forces politiques étaient divisées entre les partis qui souhaitent qu’une Constitution soit rédigée avant les élections législatives et les partisans des «élections d’abord». Mais cette ligne de démarcation s’est estompée en faveur d’un slogan fédérateur : «la révolution d’abord».

Ce tournant a fait suite aux événements survenus la semaine dernière, dans un climat politique tendu. En effet, deux jours d’émeutes [ le siège des forces de sécurité est attaqué, le 6 juillet] à Suez, ont suivi la libération sous caution de 7 policiers pendant leur procès pour le meurtre de manifestants. Des ex-responsables de l’ancien régime ont également été acquittés, dont Anas Al-Fiqi, ex-ministre de l’Information, Boutros-Ghali, ex-ministre des Finances, et Ahmad Al-Maghrabi, ex-ministre du Logement, accusés de malversations financières.

La plupart des observateurs considèrent que le fait de ne pas répondre rapidement aux revendications populaires présente un grand danger. «Les exigences des manifestants vont accroître face à l’indifférence des pouvoirs publics. Si les dirigeants ne réagissent pas rapidement, le même scénario de la révolution va se reproduire», explique Hicham Younès, chercheur au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram.

Conscient de ce danger potentiel, le premier ministre s’est entretenu dimanche 7 juillet avec une délégation des «jeunes de la révolution» issus de plusieurs courants politiques. Ils ont réitéré leurs demandes relatives à la purge du ministère de l’Intérieur, à l’accélération des procès des ex-responsables et au limogeage de tous les responsables qui continuent «à gérer le pays avec la mentalité du régime déchu». Face à ces exigences, Charaf a répondu, mais par d’autres promesses : un important remaniement ministériel avant le 17 juillet [au sein de l’actuel gouvernement se trouve de nombreux membre du Parti National Démocratique de Moubarak, parti officiellement dissout]; un autre remaniement au niveau des gouverneurs avant le 25 juillet… Et une dernière promesse de démissionner au cas où il n’y parviendrait pas. Du côté des manifestants, rien ne semble mériter un retour chez soi .

Publié sur le site A l’Encontre 


Egypte: le masque est tombé. Déclaration de l’organisation Socialistes révolutionnaires

Le gouvernement égyptien et le Conseil suprême des forces armées (CSFA) se partagent les rôles. Le second insiste sur l’ordre et menace les «protestataires» – ceux et celles qui ont relancé la mobilisation depuis le 8 juillet 2001 – et le premier répond, partiellement, à certaines revendications populaires, lorsque la pression se fait forte.

Ainsi, le 13 juillet 2011, le ministre de l’Intérieur, Mansour al-Essawy, a annoncé que 505 généraux, 82 généraux de brigade et 82 colonels seraient relevés de leurs fonctions. Ils sont contraints à prendre une retraite anticipée, mais avec les avantages matériels qui y sont attachés. Sur les 669 officiers «remerciés», seuls 27 sont impliqués dans les tueries au cours de la montée révolutionnaire de 18 jours, selon le ministère de l’Intérieur.

Cette affirmation suscite quelques interrogations – pour utiliser un euphémisme – auprès de divers analystes. Mohamed al-Quassas, porte-parole de la Coalition des Jeunes de la Révolution du 25 janvier, déclare au quotidien Al Masry Al Youm (14 juillet 2011): «Il y a encore des mesures à prendre pour purger le ministère de l’Intérieur.» En effet, le pouvoir, pour l’heure, annonce simplement le changement de poste de quelque 4000 officiers qui seraient impliqués dans la répression. «La mutation de quelqu’un qui est impliqué dans un assassinat ne va pas aboutir à la purge d’un ministère», souligne Magda Boutros de l’Egyptian Initiative for Personal Rights. Un débat public, sur le thème d’une purge effective du ministère de l’Intérieur, sera lancé dans diverses villes, dans les jours qui viennent.

Selon divers rapports de presse, des manifestations sur des revendications sociales et démocratiques – avant le vendredi 15 juillet qui sera une nouvelle journée de mobilisation – ont eu lieu dans de multiples villes: Suez, Port Saïd, Ismailia, Mansoura, Assiout, Al-Minya, Beni Suef, Assouan. Cela indique la dimension nationale de la mobilisation et l’importance de l’affrontement actuel, qui dépasse la seule question du report des élections, comme le mentionne l’essentiel des médias.

Nous publions ci-dessous la Déclaration de l’organisation Socialistes révolutionnaires. Elle situe bien les enjeux fondamentaux de la conjoncture présente et de l’affrontement avec le CSFA qui vise, lui et ses alliés, à exproprier et congeler le processus révolutionnaire. (Rédaction d’Alencontre.org)


Il y a peu de temps encore le porte-parole du Conseil militaire, le général de division Moshen El-Fangari saluait les martyr·e·s de la révolution et faisait fondre les cœurs des Egyptiens en évoquant les souvenirs des journées qu’ils avaient passées à scander des mots d’ordre vantant l’unité entre l’armée et le peuple. Aujourd’hui [12 juillet 2011], il a tenu un tout autre langage aux révolutionnaires: il menaçait qu’il «prendrait toutes les mesures pour faire face aux menaces qui cernent la patrie à moins que cette contestation du processus en cours ne cesse… tout comme les rumeurs et les idées fausses qui conduisent à la discorde, à la rébellion et à promouvoir les intérêts d’une étroite minorité au détriment de l’ensemble du pays.» Il a appelé les honnêtes citoyens à œuvrer pour un retour à la vie normale pour les enfants de «notre grand peuple» et en brandissant son index à l’égard de gens comme Moubarak, il insiste sur le fait que «les forces armées ne permettront à personne de saisir le pouvoir ou de fouler aux pieds l’autorité légitime, en dehors du cadre de la légitimité légale et constitutionnelle.»

C’est ainsi que se terminait le discours, prononcé 24 heures après la brève annonce d’Essam Charaf [premier ministre], qui confirmait que le ministère de Charaf n’est qu’un masque destiné à cacher la face sombre du règne militaire. Toutefois, au cours des événements de ces derniers six mois, le peuple a appris à décrypter cette répartition des rôles entre celui du «bon flic», tenu par le premier ministre, et celui du «mauvais flic» tenu par le représentant du Conseil militaire [le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, ex-ministre de la Défense Moubarak durant deux décennies, dirige le CSFA; El-Fangari est le porte-parole du CSFA].

La position des révolutionnaires est que, cette fois-ci, il ne peut y avoir de recul. Nous occuperons les rues jusqu’à ce que les revendications de la révolution soient exaucées, pour rendre justice aux martyr·e·s qui ont versé leur sang pour la liberté sur les places d’Egypte. Nous n’accepterons pas moins que des procès justes et publics pour les criminels du régime Moubarak et les assassins des martyrs. Nous ne renoncerons pas à nos revendications en faveur de la justice sociale et de la dignité humaine qui exigent l’application de salaires minimums décents et de conditions de travail convenables, ainsi que la suppression des contrats à durée déterminée esclavagistes. Nous défendrons notre droit à la grève et à l’occupation [des usines, des terres…]. Ces droits n’ont pas été accordés. Or, ils ont été gagnés par des années de lutte dans la rue, des années qui ont eu le goût amer d’arrestations, de torture et d’inculpations. Aucune loi émise par le Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA) pour criminaliser les grèves et les occupations et aucune punition qu’il impose ne peut enlever ce droit à un peuple libre.

Les tribunaux militaires qui volent des années de vie à nos jeunes [des centaines de jeunes ont été condamnés, depuis janvier 2011, à de lourdes peines de prison] auraient dû être réservés au président déchu pour son rôle à la tête des forces armées. Cela, au lieu de le laisser jouir du luxe d’un procès civil. Protégé par le CSFA, Moubarak bénéficie du luxe d’un procès civil, dont la date a d’ailleurs été reportée, une fois pour cause de maladie, une autre suite à la rumeur prétendant qu’il était à l’agonie.

Non, nous ne «remettons pas en question le processus en cours». Mais nous affirmons que celui-ci a été freiné et mis en question dans le but de protéger de la justice les officiers de police meurtriers. Nous déclarons au monde que dix mille des enfants de ce pays croupissent dans des prisons militaires après avoir subi les pires tortures. Nous savons que le système fait un maximum d’efforts pour empêcher les gens de se réapproprier les richesses qui leur ont été dérobées depuis des décennies. Nous savons que seuls des participants à la révolution sont traduits devant les tribunaux militaires, alors que les tueurs ont le droit aux tribunaux civils, et sont relâchés, sous caution, entre les séances des tribunaux.

Nous ne répandons pas de «fausses rumeurs», mais au contraire la vérité que vous tentez de dissimuler: la vérité est qu’après le 25 janvier 2011 la pauvreté, la répression, la torture et les détentions existent encore partout, comme avant. Avant, nous avions les prisons d’Etat, maintenant nous avons des prisons militaires ; à la place des procureurs de la sécurité de l’Etat, nous avons des procureurs militaires ; et à la place des tribunaux d’exception nous avons des tribunaux militaires. Les lois d’urgence ne suffisaient pas à nos dirigeants militaires: ils leur ont ajouté de nouvelles lois qui criminalisent les grèves et les occupations dans une tentative de réduire les libertés des Egyptiens. Il s’est avéré que le budget, dont le gouvernement nous avait promis qu’il serait équitable, opère des coupes dans les dépenses de santé, de l’éducation et des retraites afin de dégager des fonds pour le Ministère de l’intérieur et de l’Armée.

Les intérêts des gens ne sont pas  «étroits». Les revendications pour une miche de pain, pour des soins de santé, pour l’éducation et des logements dignes d’êtres humains, pour la liberté d’expression, pour le droit à un emploi et l’obtention de la justice sont au cœur des revendications de la révolution. Elles ne peuvent être mises sur le même pied que les intérêts individuels étroits des hommes d’affaires et de leurs associés qui pillent les richesses du peuple. Ces individus sont terrifiés par les chutes des cours du marché boursier. Mais ils restent impassibles devant le sang de 1’200 martyres ou devant le fait que moitié de la population vit au-dessous du niveau de pauvreté… ou que des jeunes perdent des années de leur vie en prison. La seule chose qui les préoccupe c’est que leurs comptes en banque continuent à grossir et qu’ils puissent continuer à drainer le sang et la sueur des travailleurs pour un salaire aussi bas que possible.

Enfin, les révolutionnaires n’ont pas «pris le pouvoir» ; il leur appartient de droit. Ce pays devrait être gouverné par ceux qui ont versé leur sang pour lui. Si quelqu’un a «pris le pouvoir», c’est plutôt le CSFA et ses partisans, auxquels personne n’a demandé de gouverner le pays, mais qui ont volé – ou tenté de voler – la révolution par la force, en profitant de l’euphorie du peuple après le renversement du dictateur.

Il semble que celui qui tend son index et menace les révolutionnaires considère qu’ils ne comprennent ce que c’est que de perdre leurs enfants, non sur le champ de bataille contre une armée étrangère, mais sur la terre de leur patrie, aux mains d’officiers de police dont les salaires étaient payés avec nos impôts. En fait El-Fangari ne comprend pas ce s’est passé le 25 janvier 2011. Ce jour-là, le peuple d’Egypte s’est soulevé, déterminé à n’être plus jamais réduits à l’esclavage, dépouillé ou exploité. Le 25 janvier, le peuple égyptien a regagné sa dignité et sa confiance dans le fait qu’il pouvait renverser les symboles de la dictature. La tête est tombée, laissant derrière elle le corps corrompu. Le peuple a juré de ne pas s’arrêter avant la chute du régime, et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain.

Gloire aux martyrs ! Victoire pour la révolution ! Pouvoir au peuple ! (12 juillet 2011)

(Traduit par A l’Encontre)

Voir ci-dessus