Pour le retrait des décisions odieuses du gouvernement Di Rupo La riposte des chômeurs s’organise
Par Denis Horman, LCR/Liège le Vendredi, 14 Septembre 2012 PDF Imprimer Envoyer

Le jeudi 13 septembre, plus de 200 personnes – chômeur(euse)s, travailleurs précaires, pensionnés, militants syndicaux, du milieu associatif, de la gauche radicale…- se sont rassemblés devant le siège de l’ONEM à Liège.

C’est la coordination de RIPOSTE CTe (chômeurs, travailleurs engagés) qui est à la base de ce rassemblement, une coordination qui s’est créée début de cette année et qui regroupe tous ceux et celles qui s’engagent à lutter, à mener des actions coordonnées pour le retrait des mesures dramatiques touchant les chômeurs.

Devant le siège de l’ONEM, Thierry Müller, un des animateurs du collectif RIPOSTECTe, a donné quelques extraits du « manifeste » et du souffle, qui sous-tendent une mobilisation qui va se poursuivre :

« Parce que nous ne voulons pas d’une dégressivité qui affame ; parce que nous ne voulons plus d’une activation qui humilie ; parce que nous ne voulons plus de formations qui infantilisent ; parce que nous ne voulons plus d’emplois qui détruisent au lieu de créer ; parce que nous ne voulons pas d’allocations limitées dans le temps pour mieux nous asservir ; parce que nous valons mieux que ça ; parce que nous sommes du côté de la vie… ».

Les conséquences de ces mesures gouvernementales ? Le collectif RIPOSTE CTe,  comme des voix syndicales l’ont également fait, les rappellent : « Plus de 130 000 chômeurs pourraient être condamnés d’ici quelques mois à vivre en dessous du seuil de pauvreté. Plusieurs dizaines de milliers de chômeurs et chômeuses pourraient voir leurs allocations supprimées d’ici trois ans minimum. Parmi eux, ce sont les femmes qui seront particulièrement touchées. Dans un tel contexte, les travailleurs sans emploi n’ont plus d’autre perspective de vie que de chercher à tout prix des moyes de…survie. Celle-ci sera une fois encore le résultat de leur débrouille individuelle concurrentielle ou de leur lutte collective solidaire. Pour notre part, nous choisissons cette seconde solution ».

A qui profitent ces crimes ? RIPOSTE CTe  fait bien de le rappeler : « Aux banques et aux multinationales qui continuent à mener l’économie vers la ruine des travailleurs, en éludant notamment, chaque année, le paiement de milliards d’impôts sur leurs bénéfices. Alors que, dans l’impôt, la part fournie par les salaires ne cesse d’augmenter et que se réduisent, chaque année, les politiques sociales, les mêmes banques et multinationales accumulent, elles, de quoi enrichir leurs actionnaires sans aucune limite. Nous refusons cette logique ».

Et d’appeler aussi au renforcement de la solidarité entre travailleurs et chômeurs ! Thierry Müller insiste : « Il faut monter que cette réforme est inacceptable et nous concerne tous. Plus on déconstruit les droits du chômage (dégressivité jusqu’au seuil de pauvreté, limitation  dans le temps…), plus on crée les conditions d’un détricotage des droits du travail (revenu, statut, horaire…).

Ce n’est qu’un début, les actions vont continuer !

Riposte CTe crée un « espace-rencontre » : accueil à une « table de paroles », parler, échanger, trouver du soutien, se raconter nos expériences quotidiennes de chômeur ou de travailleur, et aussi nos RESISTANCES pour inventer ensemble des solidarités concrètes !

Rencontres : le 1er lundi de chaque mois, de 13h à 17h, à l’Aquilone (Bd Saucy, 25) et le 3ème lundi du mois, de 19h à 22h, à la Casa Nicaragua (rue Pierreuse, 23).




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