Manifestation de solidarité avec la lutte du peuple grec contre l'austérité ce 13 juin à Bruxelles: pour une convergence des résistances au-delà des frontières !
Par LCR-Web le Vendredi, 15 Juin 2012 PDF Imprimer Envoyer
 

La manifestation du 13 juin en solidarité avec la résistance du peuple grec contre l'austérité a réuni dans la rue près de 500 personnes. C'était une marche vivante et résolue à travers Bruxelles, de la Bourse à l'ambassade de Grèce. La LCR-SAP et les JAC (Jeunes anticapitalistes, groupe de jeunes en solidarité politique avec la LCR-SAP) étaient présents avec un beau groupe animé. Plusieurs de nos camarades étaient aussi très étroitement impliqués dans l'organisation pratique de l'action.

Lors de la manifestation, qui était soutenue par une trentaine d'organisations, il y avait également des groupes significatifs de Égalité, qui ont une fois de plus montré que les femmes qui portent le foulard peuvent aussi être très combatives et de gauche, le collectif récemment créé des Femmes Contre l’austérité, qui est soutenu par l'association Vie Féminine, très combative à Bruxelles et par notre travail féministe FéMiNiSmE - YeAh! et organisait une assemblée féministe après la manifestation, la plupart de la gauche radicale (en plus de nous-mêmes, nous avons vu le PTB, le PSL, Rood!, le PC .. .) des militants du mouvement Occupy/Indignés.

Des délégations de SYRIZA (Grèce), Izquierda Unida (Etat espagnol) et du PRC (Italie) étaient également visibles. Malheureusement, en dehors d'un petit groupe de la CNE Bruxelles, et de quelques militantEs des Jeunes FGTB, qui ont également soutenu la manifestation, les syndicats étaient complètement absents. Pourtant, les syndicalistes ont tout intérêt à soutenir activement la classe ouvrière grecque dans son combat extrêmement difficile de résistance. Et l'insuffisance de la Confédération européenne des Syndicats, très bureaucratique et sociale-libérale, se fait cruellement sentir en Europe ! La Grèce est en effet utilisée par l'UE, les gouvernements et la bourgeoisie comme un réel laboratoire pour l'imposition de la politique de démolition néolibérale.

Ce que ceux-là peuvent faire passer en Grèce en prenant à la gorge la population combative, les syndicats et la gauche, ils le feront demain au Portugal, en Espagne, en Irlande...et après-demain dans des pays comme la France, les Pays- Bas et chez nous aussi !

La manifestation a aussi fait un arrêt devant le siège du PS, responsable chez nous de la casse sociale, renommée "rigueur", qui vise pensionné-e-s, sans emploi, femmes et jeunes en particulier. Une délégation a discuté avec Yvan Mayeur du PS bruxellois, tandis qu'une autre a pu rencontrer le chef de cabinet du Ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. Aucune surprise, un parfait dialogue de sourds entre les partis au pouvoir et les manifestantEs. Ils se sont contentés de quelques belles paroles et quelques aveux ("la dette grecque est un immense problème pour les banques européennes. Si la Grèce fait défaut ou dévalue, ce sera la catastrophe").

Chez les organisateurs de la manifestation, il y a en tout cas l'enthousiasme pour continuer à mener des actions ensemble par la suite, en solidarité avec le mouvement social grec, après les élections de ce dimanche. En effet, les menaces proférées par les dirigeants européens, les risques systémiques liés à la dette grecque et la forte instabilité politique en Grèce ne manqueront pas de nous mobiliser à l'avenir ! Nous vous tiendrons au courant !

Un court-métrage du groupe LCR-SAP lors de la manifestation, temporairement transformé ici en un chœur grec:



Quelques photos :

 









Photos et vidéos par Little Shiva.

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