Peut-on imaginer une société sans développement des forces productives ?
Par Stéphanie Treillet le Jeudi, 14 Juillet 2005

Le débat décroissance-développement (cf. Critique communiste n° 174) peut être dépassé dans le cadre d'une dé-marche d'extension à la question écologique de la critique de l'économie politique1.

La discussion sur l'intégration au marxisme d'une approche écologique porte habituellement sur la question d'une limite naturelle à la croissance des forces productives.

 

En embuscade derrière ce questionnement, se tient en permanence la remise en cause de la notion de progrès, un des axes de l'écologie fondamentaliste. Pour y répondre, il est nécessaire de ne pas s'en tenir aux aspects quantitatifs et matériels de la croissance des forces productives, mais d'en approfondir les aspects qualitatifs, toujours implicites dans ces débats : rapports sociaux, modèle de société sous-jacent.

 

La discussion sur les limites naturelles de l'activité humaine et en particulier de la croissance économique est un débat complexe et il n'est pas possible ici d'entrer dans tous ses détails. Mais on peut néanmoins distinguer dans le questionnement deux registres, même s'ils sont souvent imbriqués.

 

— Existe-t-il des marges de manœuvre, naturelles et/ou tech-niques, permettant de repousser les-dites limites dans l'histoire ?

 

— Peut-on « naturaliser » le fonctionnement de l'économie et de la société, c'est-à-dire les penser par analogie avec le fonctionnement de la nature, ou comme déterminé par elle en dernière instance ? Le rapport à la nature : un rapport social.

 

Un problème se pose en effet quand l'argumentation convoque, pour comprendre l'économique et le social, des déterminations appartenant aux sciences de la nature, induisant ainsi une naturalisation des phénomènes sociaux.

 

Il existe depuis deux siècles un mouvement d'émancipation convergent des sciences humaines pour sortir de ce registre d'arguments : l'acte fondateur de la méthode sociologique par Durkheim consiste à « considérer les faits sociaux comme des choses» (2) et à refuser par exemple de convoquer la physiologie ou la psychologie pour expliquer les phénomènes sociaux. La philosophie passe une partie de son temps à évacuer l'idée de nature humaine et toutes les déterminations biologisantes y afférant. Dans son registre, la critique de l'économie politique ne fait pas autre chose que de dénaturaliser le marché, la marchandise, la monnaie, etc. Enfin, cette émancipation constitue, dans tous ces domaines de pensée, le point de départ incontournable des études de genre.

 

Faut-il aujourd'hui considérer que l'urgence et l'ampleur de la menace pesant sur la survie de l'es-pèce humaine sur terre sont telles qu'elles nous imposent de revenir en arrière par rapport à cette évolution, et de penser l'organisation de la société à l'intérieur, et en fonction de contraintes naturelles absolues ? Il paraît plus fructueux, y compris par rapport aux problèmes nouveaux que pose l'écologie, de défendre une certaine autonomie des sciences sociales (dont le point commun est de s'articuler chacune à leur manière avec des intérêts sociaux et des choix politiques) par rapport aux sciences de la nature.

 

Poser la question de cette façon ne revient pas à nier l'existence de contraintes naturelles, mais à poser :

 

— qu'elles n'ont rien d'absolu et qu'il est très complexe d'en apprécier l'ampleur et les marges de manœuvres (technologiques, sociales) existantes (3), les options retenues étant finalement dans une large mesure des choix politiques et sociaux revenant à établir une hiérarchie des priorités;

 

— qu'on ne peut pas les apprécier en établissant un lien de détermination direct entre variables « naturelles » et fonctionnement de l'économie. Il est nécessaire au contraire de prendre en compte un certain nombre de variables intermédiaires procédant des rapports sociaux.

 

L'exemple de la démographie est particulièrement éclairant à cet égard. On peut renvoyer à cet égard aux analyses de H. Lebras (4), qui prolongent celles de E. Boserup (5): il est erroné d'introduire un lien de causa-lité direct entre évolution démographique et développement, sur la base d'une supposée « soutenabilité » naturelle de telle ou telle quanti-té de population, sans passer par des variables intermédiaires sociales (répartition des richesses et notamment des terres, statut des femmes et organisation de la société en général). M. Husson reprend de façon détaillée ces deux catégories d'arguments dans sa critique des théories néo-malthusiennes (6).

 

Tout rapport à la « nature » est d'abord médié par un rapport social. Le rapport plus harmonieux et équilibré à la nature que les « décroissantistes » voudraient mettre en avant est d'abord un certain rapport des humains entre eux, certains rapports de production et de travail, consommation, rapports de genre, etc., fon-dés sur les « solidarités naturelles » qui sont en réalité des hiérarchies, des rapports de soumission, le respect des traditions, etc.; bref, des rapports sociaux.

 

Dire cela n'est pas dire que « la nature n'existe pas », au sens où il n'y aurait pas de spécificité des phénomènes naturels que l'être humain serait obligé de prendre en compte pour organiser sa vie en société et parvenir à la penser. Mais c'est dire que pour nous la nature n'existe pas en dehors de notre regard, en dehors de la façon dont nous la pensons, la transformons et éventuellement la subissons. Cela suppose, en fonction des sociétés humaines dans l'histoire, une extrême pluralité des modes de vécu, d'utilisation.

 

On voit donc que les principaux arguments de la discussion renvoient au modèle social, et dans le cas du capitalisme, à ses modalités spécifiques de fonctionnement à un moment de l'histoire.

 

Capitalisme néolibéral et croissance des forces productives 

Le capitalisme a-t-il besoin de la croissance des forces productives et de la production, toujours et partout ? Aujourd'hui la croissance du PIB est loin d'être l'objectif du Capital, en dépit des discours des gouvernants, et contrairement à ce qu'affirment les tenants de la décroissance.

Le cas de la Chine ne suffit pas à infirmer ce constat à l'échelle de la planète. Le taux d'accumulation est globalement très faible en dépit des taux de profit élevés du Capital, en raison des critères de rentabilité et de l'impératif de désinflation imposés par la libéralisation des mouvements de capitaux, qui oriente toutes les politiques économiques. Il y a bien une croissance des forces productives, mais à un rythme ralenti par rapport 1) aux années 1950-1970, 2) aux possibilités, 3) aux besoins.

 

Le Capital aujourd'hui n'a sur-tout pas besoin de n'importe quelle croissance : on observe un désajustement qualitatif croissant entre les besoins en services (peu rentables), et les productions qui l'intéressent. En cela aussi on a une rupture avec les années 1960 où le Capital avait besoin de l'extension de la scolarisation de masse.

 

Ce qui confère un caractère écologiquement insoutenable à cette croissance aujourd'hui, ce n'est pas son rythme, qui est faible ou nul, mais sa nature et ses modalités: secteurs concernés, court termisme lié aux critères de rentabilité. De plus le sous- développement et la pauvre-té sont aussi porteurs de destruction écologique (cercles vicieux de dégradation des sols, déforestation, urbanisation incontrôlable, etc.).

 

La croissance des forces productives: une perspective dialectique

 

La question de la croissance des forces productives est souvent envisagée de deux manières, aussi bien par une certaine tradition marxiste simplificatrice que par la plupart de ses critiques - dans le champ de la philosophie de l'histoire : évolutionnisme dans le sens d'un progrès ininterrompu, non exempt de scientisme ; - dans le champ de l'économie: idée que l'abondance est la condition du dépassement du capitalisme et d'une autre organisation sociale (mais de condition nécessaire on passe parfois à condition suffisante).

 

À contre-courant de ces affirmations, il faut explorer l'idée qu'on peut, à partir de la démarche marxiste, penser le progrès sans un évolutionnisme unilatéral, et que la croissance des forces productives ne doit pas être lue avec les lunettes de la problématique de l'abondance, mais en raison des contradictions qu'elle véhicule dans les rapports de production.

 

Dans cette optique, les textes fondateurs du marxisme présentent à la fois des pistes théoriques et méthodologiques à prolonger (cri-tique de l'économie politique, matérialisme dialectique) et des limites à dépasser.

 

Certes la conception de Marx et Engels n'admet pas la notion générale de limites naturelles au développement des forces productives. On trouve beaucoup de références à un « contrôle », une « maîtrise » ou même la « domination » de la nature dans les textes, qui fait que de nombreux commentaires critiques par-lent d'un humanisme conquérant, « prométhéen ».

 

Or, dans ces textes, « domination » (7) de la nature signifie, plus qu'une instrumentalisation de celle-ci, la connaissance de ses lois. La maîtrise de la nature implique non seulement une attitude scientifique et technicienne par rapport à elle, mais surtout la fin de la soumission de la société à une transcendance quelconque. Les implications les plus importantes de ce changement opèrent non directement sur le rapport des humains à la nature en tant que telle, mais sur les rapports des humains entre eux, les rapports de production notamment. 

On a désormais le fonctionnement de sociétés désenchantées, où la transformation la plus importante provient non de ce que la connaissance de la nature permet de produire, du changement des conditions matérielles de vie qu'elle entraîne, mais de ce que sa connaissance change dans les rap-ports sociaux. Ce doit être bien sûr le cas dans le socialisme, où les êtres humains «pour la première fois deviennent des maîtres réels et conscients de la nature, parce que et en tant que maîtres de leur propre vie en société» (Engels, Anti-Duhring) (8). Mais c'est déjà le cas dans le capitalisme : « II s'élève à un niveau social tel que toutes les sociétés antérieures apparaissent comme des développements purement locaux de l'humanité et comme une idolâtrie de la nature. En effet la nature devient un pur objet pour l'homme, une chose utile. On ne la reconnaît plus comme une puissance, l'intelligence théorique des lois naturelles a tous les aspects de la ruse qui cherche à soumettre la nature aux besoins humains, soit comme objet de consommation, soit comme moyen de production. » (9) (Marx).

Le fait que la nature ne soit plus reconnue comme une puissance, en éliminant la transcendance du fonctionnement des sociétés, peut contribuer du même coup à éliminer d'autres facteurs de domination : le sacré, etc. bref tout ce qui relève de la domination par les traditions. Bien entendu, c'est une potentialité, pas une conséquence automatique.

T. Benton note ainsi que « cette vision [celle de Marx et Engels] de l'émancipation, correspond à peu près à ceci : dans les débuts de leur histoire, les hommes ont souffert d'un manque d'autonomie double-ment conditionné. Dans la mesure où leurs capacités à transformer la nature ont été limitées dans leur développement, ils ont été à la merci des forces extérieures de la nature et ont été dominés par elles. Mais une autre source de domination, enracinée dans la société elle-même et ressentie comme une seconde nature, s'est superposée à la première. Avec le développement historique des pouvoirs sociaux de l'homme vis-à-vis de la nature s'est fait jour la possibilité de renverser les rôles en ce qui concerne ces deux sources d'oppression : les hommes peuvent réussir à contrôler en commun leur propre vie sociale et à travers la nature elle-même » (10).

 

Cela renvoie au fait que le développement des forces productives remet sans cesse en cause les rap-ports de production existants, et donc les idéologies justificatrices qui les accompagnent.

 

Avec le capitalisme, on a un saut qualitatif lié au fait que ce développement est sans précédent dans l'histoire humaine. Un évolutionnisme positiviste, une croyance à un progrès humain linéaire ?

 

Marx et Engels ont souvent été accusés de considérer que la croissance des forces productives était, toujours et en toutes circonstances, souhaitable et facteur de progrès humain. Certes, ils ont dénoncé la logique capitaliste de production pour la production, l'accumulation par le Capital de marchandises comme but en soi indépendamment des besoins humains, avec des progrès de la productivité se traduisant par un appauvrissement et un épuisement toujours plus grand du travailleur, au lieu d'un accroissement du temps libre. On trouve aussi l'idée que les forces productives finissent dans le cadre du mode de production capitaliste par se transformer en forces destructrices, y compris de la nature.

 

Mais il est vrai que souvent chez Marx ou Engels (certains passages de l'Anti-Duhring, des Grundrisse) (et encore plus dans le marxisme ultérieur, cf. l'admiration de Lénine pour le taylorisme), on trouve « une posture peu critique envers le système de production industrielle créé par le Capital » (11), et l'idée que celui-ci pour-ra être transposé tel quel après l'abolition du capitalisme (avec les mêmes technologies, la même organisation du travail). Il en résulte parfois un évolutionnisme  positiviste,  une confiance unilatérale dans le progrès technique et la vision d'une histoire humaine orientée dans le sens du progrès en général.

 

En même temps, c'est là qu'il y a le plus matière à débat et place pour une interprétation différente des textes. En effet, le passage le plus cité à l'appui de cette lecture est le suivant : « A un certain stade de leur développement les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rap-ports de production existants (...). De formes de développement des forces productives qu'ils étaient, ces rap-ports en deviennent des entraves.

 

Alors s'ouvre une époque de révolution sociale. (...) Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu'elle est assez large pour contenir (...) » (12). Or, on peut penser au contraire que de telles phrases peuvent être lues comme essentiellement dialectiques, et déboucher sur une tout autre interprétation permettant de dépasser les limites initiales.

 

L'avènement du capitalisme et la révolution bourgeoise marquent en effet pour Marx et Engels le moment où une libération sans précédent des forces productives s'accompagne de l'aliénation de l'être humain - et de la nature - en même temps que son asservissement au Capital. C'est ce processus qui crée les conditions de l'émancipation de l'humanité dans le dépassement/renversement du capitalisme. Parallèlement, le calcul économique marchand prend le pas sur toutes les autres considérations. En même temps il naturalise l'analyse économique en créant l'illusion de « lois » éternelles.

 

C'est sur les implications contradictoires de ce double mouvement qu'il convient de revenir, pour essayer de concevoir ce que signifierait un arrêt du développement des forces productives.

 

Peut-on envisager une société où les forces productives arrête-raient de croître et ce qu'en seraient les implications ? Le développement des forces productives a une double dimension :

 

— ce qu'elles apportent : l'abondance, la satisfaction des besoins, en termes matériels (et éventuellement leur revers, les externalités négatives sur plan écologique). 

- ce qu'elles permettent : la déstabilisation des ordres sociaux et des rapports de production anciens.

La notion de progrès, si décriée, comporte cette double dimension. Si on admet le caractère destructeur de certaines modalités de la croissance du PIB orientée vers le profit, tout le monde devrait en principe tomber d'accord sur le fait qu'il faut, au départ du moins, un minimum de croissance pour fournir à l'humanité entière des écoles, de l'eau potable, des hôpitaux, et en général satisfaire les besoins etc.

 

Or, c'est justement ce que les porte-parole du courant de la décroissance remettent en cause, à la fois au nom d'un relativisme culturel normatif (cf. Critique communiste n° 174), et au nom d'une diabolisation de l'idée de progrès en général, assimilé au progrès technique, lui-même refusé par principe.

 

Symétriquement, le développement des forces productives est sou-vent selon une lecture unilatérale du marxisme comme posant la condition de l'abondance, les bases de la future existence désaliénée de l'être humain dégagé du besoin et de la lutte pour la survie etc. Or, sa dimension essentielle n'est pas celle-ci, et elle est autre que quantitative.

 

Tous les passages des écrits marxistes portant sur la contradiction entre le développement des forces productives et les rapports de production, loin de porter la vision d'un déterminisme technologique et d'un progrès linéaire, bref d'une philosophie de l'histoire évolutionniste, en avancent au contraire une vision dialectique : la croissance des forces productives ne signifie rien en elle-même, elle n'est porteuse de progrès et de potentialités d'émancipation pour l'humanité que pour autant qu'elle remet en cause les anciens rapports de production (peu importe, à la limite, le contenu productif en lui-même, même si celui-ci est bien entendu très important en ce qui concerne ses conséquences écologiques). De là, la transposition au capitalisme du mécanisme qui a prévalu pour le féodalisme.

 

Mais la spécificité du rythme élevé et ininterrompu de développement des forces productives qui pré-vaut dans le capitalisme fait que ce changement est potentiellement permanent. « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l'ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité  perpétuelles  distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. » (13).

 

Un exemple de cette contradiction permanente peut-être vu dans les conséquences de la mondialisation productive sur la situation des femmes dans le Tiers-Monde: porteuse d'aggravation de leur situation, et parfois, par les formes mêmes de la marchandisation, d'un renforcement des traditions patriarcales (dot en Inde), elle est en même temps bien plus souvent source de déstabilisation de ces mêmes structures patriarcales, notamment par le biais d'une salarisation massive (14). Les courants (tel l'écoféminisme), qui veulent freiner la croissance des forces productives au motif qu'elle n'a que des effets destructeurs, et sauvegarder les liens communautaires contre la mondialisation, n'ont rien à proposer contre ces structures patriarcales.

 

On a donc en permanence une destruction créatrice; peut-on envisager (et souhaiter) qu'il n'en soit pas ainsi dans une société non capitaliste ? Autrement dit, peut-on entretenir l'illusion que la réconciliation de l'être humain avec la nature que suppose le communisme passe-rait par une organisation sociale indéfiniment stable, parce que rationnelle une fois pour toutes, mais assez proche dans ce cas de la communauté regrettée par certains ?

 

Critique communiste n°177, octobre 2005

 

1. Cette démarche d'ensemble est déjà bien explorée (cf. dans ce numéro, L. Garrouste, "Nature, croissance et abondance") et les analyses de M. Löwy, P. Rousset, j-M Harribey, dans Actuel Marx, « Capital contre nature », janvier 2003, et Contre-Temps, « Critique de l'écologie politique », n° 4, mai 2002. 2. E. Durkheim, Z.es /?èg/es de la méthode sociologique, 1895. 3. Cf. à ce sujet la cri-tique par R. Passet (L'économique et le vivant. Economica, 1996) de la théorisation de l'entropie et de la décroissance par N. Georgescu-Roegen (La Décroissance, éd. Le sang de la terre, 1995). 4. H. Lebras, Les Limites de la planète, 1994, Ramamrion. 5.E. Boserup, Évolution agraire et pression démographique, Flammarion, 1970. 6. Cf. à ce sujet M. Husson, Le Grand bluff capitaliste. La Dispute, 2001. Et sur-tout Six milliards sur la planète : sommes-nous trop ?, Textuel, 2000. 7. F. Engels, Dialectique de la nature 1883, Anti-Dûhring 1878, K. Marx, Grundrisse, 1861, notamment. 8. F. Engels, Anti-Dühring, Éditions sociales, 1950, p. 322. cf. sur cet aspect t'analyse de M. Löwy, « Progrès destructif, Marx, Engels et l'écologie », Actuel Marx, op. cit., pp 11-22. 9. K. Marx, Grun-drisse, Paris, Anthro-pos,1967, pp 366-367. 10. T. Benton, "Marxisme et limites naturelles : critique et reconstruction écologiques". Capital contre Nature, Actuel Marx, PU F, 2003, pp. 41-42 11. M. Löwy, op. cit. p. 13. 12. K. Marx, Préface à la Contribution à la Critique de l'économie politique. Éditions sociales, 1977, p. 3. M. Löwy en développe une approche critique et parle à ce propos d'« une vision non problématisée des forces productives » 13. K. Marx et F. En-gels, Manifeste du Parti communiste, Éditions sociales, 1966, p. 34-35-14. Cf. à ce sujet, H. Hirata et H. Le Doaré, « Les paradoxes de la mondialisation », Cahiers du Gedisst n° 211998

 

Voir ci-dessus