Daniel Bensaïd: Hommages et témoignages
Par Charles Michaloux, Olivier Besancenot, Alain Krivine, Hughes Le Paige le Samedi, 23 Janvier 2010 PDF Imprimer Envoyer

Le décès du camarade Daniel Bensaïd a suscité une grande émotion à travers le monde; des centaines de messages de condoléances et de sympathie ont afflué au NPA et à la IVe Internationale, venant d'organisations de la gauche radicale, du mouvement ouvrier et d'intellectuels bien au-delà de notre courant. Une émotion à la hauteur de l'oeuvre théorique et militante chaleureuse qu'il nous a légué. Ce dimanche 24 janvier a lieu à Paris (Salle de la Mutualité) une cérémonie d'hommage militant et internationaliste. En Belgique, la LCR organisera également au mois de mars une activité publique en hommage à ce grand militant et brillant théoricien que fut Daniel Bensaïd. Nous publions ci-dessous une sélection de plusieurs témoignages de ses plus proches camarades ainsi qu'un billet rédigé sur son blog par le journaliste belge Hughes Le Paige.

Hommage à Daniel Bensaïd, prononcé lors de ses obsèques le 20 janvier 2010

Par Charles Michaloux

Je connais, je connaissais Daniel depuis près de 45 ans.

Pour celles et ceux de sa génération et de la mienne, c’est une partie de nous-mêmes qui part avec lui ; sans doute la meilleure, celle de notre jeunesse ardente et de nos espérances sans calculs, ni compromis.

Pour les plus jeunes, il était aussi un maître d’espérance ouverte sur le monde et un frère chaleureux de combat et de débat, qu’il illuminait par sa culture et son talent qui nous faisaient croire à l’optimisme de l’intelligence partagée et aux projets toujours renouvelés d’une volonté collective.

Pour nous tous et en nous tous, sa perte a creusé un gouffre que nous n’imaginions pas quand nous redoutions la terrible nouvelle qui nous rassemble aujourd’hui.

Depuis une vingtaine d’années, Daniel se savait atteint de ce mal incurable qui fauche encore des vies partout dans le monde. Il n’en parlait pas mais il ne s’en cachait pas non plus.

Quand il l’a appris –après quelques jours de retraite pour discipliner ses pensées et mettre sa volonté au pas de charge qui était le sien –, il m’a fait l’honneur et l’amitié (avec quelques autres qu’il considérait comme ses proches) de m’en parler.

« Maintenant on va faire du mieux qu’on peut pour continuer », a-t-il conclu face à moi défait, en m’embrassant pour la première fois. Cette saloperie lui a ravagé le corps qu’il avait gaiement entretenu par le vélo et la course à pied. Mais il avait décidé de tenir la camarde à distance, même s’il savait que cette histoire lui mordait désormais la nuque.

Avant 90, tout en militant 24 heures sur 24, en participant de près, en animant toutes les bagarres politiques de la JCR, puis de la Ligue communiste et de la LCR, il avait déjà écrit une dizaine de bouquins. Outre ses nombreux textes et articles (notamment pour la revue Contretemps qu’il avait créée en 2001), il devait en produire une quarantaine au cours des 20 dernières années !

Il lisait des pages par milliers en français évidemment, en anglais aussi, en espagnol, en portugais, en italien, en allemand pour travailler sur Marx dans le texte. Nous étions ébahis par son énergie, sa puissance de travail, sa facilité presque à en écrire des milliers d’autres, jamais creuses, ni convenues, ni banales.

Dans la lignée de Walter Benjamin, son maître en « passages », il se voyait comme un passeur de carburant pour la pensée et l’action. Une sentinelle et un éclaireur, revisitant les textes pour les habiter en projetant dessus la lumière de sa vaste culture littéraire.

Bien sûr, il n’était pas infaillible, mais toujours avec honnêteté, il n’hésitait pas à sourire de ses erreurs en les reconnaissant.

Lire Daniel, l’écouter, discuter longuement avec lui était toujours une fête, tant il était chaleureux, préoccupé des autres, soucieux de faire partager son enthousiasme jamais entamé pour le vaste projet de changer le monde, en s’engouffrant dans toutes les brèches, en cernant « tous les carrefours du possible » comme il aimait à le dire.

Quand d’autres se sont fatigués, ont baissé les bras pour bientôt aller à la soupe des places et des situations offertes par la société et l’ordre établi, même parées des vertus fanées de l’« alternance », lui s’est assigné un devoir de lucidité, de travail et d’imagination à l’écart des banalités à la mode ou de la vulgate sclérosée du matérialisme primaire.

À la fin des années 80, quand la Contre-réforme libérale battait déjà le tam-tam des médias avant de prêcher les bienfaits de la mondialisation, il avait dû constater en 1988 : « L’idée même de révolution, hier rayonnante d’utopie heureuse, de libération et de fête, semble avoir viré au soleil noir ». Et il n’a pas ménagé ses efforts, souvent harassants pour lui, pour faire passer l’éclipse.

Si, la crise aidant, il y a un peu plus de lumière qu’alors, même s’il n’y en a pas assez, c’est en grande partie grâce à Daniel qui s’est imposé dans ses années-là comme une balise rigoureuse, fertile et imaginative, reconnue et estimée bien au-delà de sa famille politique : la LCR, la IVe Internationale et aujourd’hui le NPA.

L’hommage public qui lui sera rendu dimanche après-midi à la Mutualité en témoignera avec éclat, j’en suis sûr.

Daniel ne sera pas remplacé. D’autres ont certes pris son sillage : Olivier Besancenot, le NPA, toutes celles et ceux qui font vivre sa pensée et son action maintenant. Daniel était heureux de les voir, nombreux, toujours présents ou récemment embarqués dans l’aventure, même s’il râlait gentiment parfois sur les maladresses, les erreurs, les occasions manquées.

Mais lui nous manquera jusqu’à la fin de nos vies, car la fulgurance de son intelligence et la sincérité de ses implications, y compris personnelles, sont vraiment irremplaçables.

Ici, autour du cercueil de Daniel, nous l’entourons une dernière fois de notre affection, de notre amour (le mot s’impose), de notre reconnaissance et de notre admiration.

Et dans cette épreuve qui nous dévaste, nous pensons aussi à Sophie que nous chérissons pour ce qu’elle est et ce qu’elle a été pour Daniel.

Par ces quelques mots, j’ai voulu rendre à Daniel un peu de l’honneur et de la chaleur de sa présence parmi nous, avec nous. Cet honneur nous aidera à vivre mais son absence nous minera toujours.

Salut Daniel !


« Aux antipodes de tout dogmatisme»

Par Olivier Besancenot

Les mots sont dérisoires pour exprimer notre chagrin et nos pensées qui vont à sa compagne, Sophie.

Les mots, lui, Daniel savait les trouver pour exposer clairement une idée complexe, la rendant aussi imagée que son accent toulousain. Sa vie durant, Daniel fut un combattant, jusqu’au dernier jour, même face à la maladie qui le rongeait. Il humanisait le militantisme. Il avait soif de confronter et d’expliquer son point de vue. Il donnait envie de comprendre, et d’agir, encore et toujours, sur le monde injuste contre lequel nous nous révoltons. Avec lui, le marxisme devenait limpide, car il le rendait vivant, en constante remise en question, aux antipodes de tout dogmatisme. À contre-courant des idées triomphantes des années 1990, avec leur cortège de renoncements à gauche, et alors que les idées communistes, sans distinction, étaient mises en procès, Daniel a su défendre nos principes politiques. Grâce à sa pensée, nous avons pu nous revendiquer encore fièrement du communisme.

Daniel était tout-terrain. Il participait aux colloques, aux manifs, aux rassemblements internationaux, aux réunions de quartiers; il était aussi gourmand de discussions en tête-à-tête. Les yeux pétillants, il t’invitait alors dans son univers, celui des idées, des filiations historiques et des polémiques philosophiques contemporaines. Lorsqu’il devinait chez moi de l’incompréhension, alors il souriait, de son petit rire, puis il faisait semblant de passer à une autre idée pour me réexpliquer la même, mais différemment. Daniel était accessible parce qu’il était généreux. Même dans les derniers temps, il demandait d’abord des nouvelles des autres. Internationaliste, il détestait toutes les frontières: géographiques, celles qui séparent les mondes manuel et intellectuel ou éloignent les générations. Du coup, la différence d’âge n’avait pas d’importance entre nous. Sans nostalgie, Daniel a participé activement à la création du NPA, car il conjuguait son militantisme au présent. Lors de la dernière mobilisation universitaire, je me souviens de ses mots: « ça donne envie d’y croire». Tu nous as donné envie d’y croire, Daniel. Aujourd’hui, plus encore.


«Le plus jeune des vieux de la LCR»

Par Alain Krivine

Nous sommes encore sous le choc. Trop, peut-être, pour nous imaginer que nous ne verrons plus Daniel et son sourire embarrassé, que nous ne pourrons plus entendre les accents de sa voix toulousaine.

De partout, de France comme du monde entier, les messages de sympathie, de tristesse et d’hommage nous parviennent. Daniel n’en reviendrait pas, il n’aurait pas aimé tant d’éloges… Et pourtant, ils affluent de tous les continents et de tous les milieux: révolutionnaires, syndicalistes, intellectuels, journalistes, artistes, militants et militantes du quotidien. Chacune et chacun se souvient d’un livre, d’une aide militante, d’un exposé, d’un sourire.

Allier la pratique à la théorie, il savait faire: passer du service d’ordre de la LCR à l’écriture de résolutions sur ses objectifs stratégiques pour un congrès, sans oublier un coup de chapeau à Walter Benjamin, un clin d’œil à Jeanne d’Arc, un coup de patte aux «nouveaux philosophes», un moment à la direction de la trésorerie ou la commission d’organisation de la Ligue, plus tard aux réunions de son comité NPA de quartier avant de préparer, quelques jours avant de nous quitter, le forum du 23 janvier sur le communisme organisé par la Société Louise-Michel.

J’ai oublié qu’entre temps, il avait écrit un livre de «vulgarisation» sur Marx… et qu’il avait fait un voyage au Brésil, pays dont il s’était occupé longtemps pour la Quatrième Internationale dont il était un des dirigeants.

C’était cela Daniel, un tourbillon, avec sa curiosité, sa gentillesse, son ironie, sa culture et sa simplicité. Il dévorait les livres et publications et pouvait écrire du plus simple au plus ardu avec, parfois, des notes bibliographiques qui laissaient pantois bon nombre de ses lecteurs.

Le plus jeune des «vieux» de la LCR par l’esprit avait été un fervent partisan de la construction du NPA. Avec son refus du dogmatisme et de la langue de bois, son écoute permanente des autres, mais aussi sa fermeté dans la défense des valeurs, il n’a rien lâché, ni rien abandonné de son enthousiasme révolutionnaire. Daniel nous rendait heureux, intelligents et confiants. Alors pas de larmes, on continue.


Daniel Bensaïd ou la lente impatience

Par Hugues Le Paige

« On ne pense pas seul » aimait à dire Daniel Bensaïd. Et « dans un collectif, on est comptable de sa parole. On peut changer d’analyse ou d’opinion mais il faut toujours expliquer pourquoi dans l’échange », ajoutait-il. Daniel Bensaïd philosophe et infatigable militant trotskyste est mort la semaine dernière à l’âge de 63 ans. De la JCR en 1968 au NPA d’Olivier Besancenot dont il fut l’un des pères politique aux côtés de son inséparable complice Alain Krivine, en passant par la LCR ( Ligue Communiste Révolutionnaire ) qu’il cofonda, Bensaïd était une figure incontournable de la IVe Internationale et du trotskysme français dont il fut le plus brillant des porte-paroles. Pour cet intellectuel curieux et chaleureux, pour cet acteur-penseur rigoureux et convivial, la pratique et la théorie étaient inséparables. Durant un demi-siècle, au travers d’une saga de l’extrême gauche hérissée de quelques bonheurs et de heurts fréquents, il n’a jamais renié la radicalité de son engagement. On lira ailleurs des bilans critiques sur son action proprement politique. Je voudrais seulement retenir ici quelques apports essentiels de cette personnalité attachante tant sur le plan personnel qu’intellectuel.

Il y a d’abord une très belle définition de la politique dans un petit –et très dense- ouvrage « Eloge de la résistance à l’air du temps », entretien avec Philippe Petit, paru en 1999 dans la stimulante collection Textuel (Conversations pour demain). Dans cette période difficile où la politique est vilipendée et méprisée, Bensaïd rappelle qu’ « il ne s’agit pas seulement de penser mais de faire la politique » et que celle-ci « est aussi et peut-être d’abord, un art du conflit, une organisation du rapport social conflictuel dans l’espace et dans le temps. Un art de faire bouger les choses (de modifier les rapports de forces) et de briser la ligne du temps. On rejoint ici, ajoute-t-il, l’art du possible entendu, non au sens possibiliste d’un réalisme gestionnaire, mais au sens d’un choix nécessairement conflictuel entre plusieurs avenirs ou plusieurs futurs ouverts ». [1] On aurait pu inscrire la phrase au fronton de notre revue « Politique ».

Marx et les autres

Au plus fort de la vague ultralibérale des années 80/90, le philosophe Bensaïd se replonge dans Marx. En 1995, il publie son « Marx l’intempestif. Grandeurs et misères d’une aventure critique » [2], le premier ouvrage d’une série fertile. « Le temps était donc venu, écrit-il dans son autobiographie personnelle et intellectuelle [3], de s’armer de lente impatience, [4] d’expertiser les fondations, et de (re) lire Marx. (…) De le relire, non pour effectuer un nième retour, mais pour lui rester fidèle en apprenant à lui résister. Non pour opposer l’original authentique à ses contrefaçons, mais pour briser la gangue qui emprisonne la pluralité de ses paroles, et libérer les « mille marxismes » des orthodoxies tyranniques. » « Rester et fidèle » et « résister » : ce double mouvement est une constante de la pensée chez Bensaïd qui ajoutait – on était en 2004-, « il fallait pour cela soumettre l’héritage à l’épreuve d’un monde qui s’émiette à mesure qu’il se mondialise, des nouvelles dominations impériales et des identités ambiguës, des défis écologiques et bioéthiques, de la démocratie participative à l’heure de la révolution communicationnelle. »

Quelles que soient les critiques que l’on puisse exercer à l’encontre, notamment, de la stratégie du NPA, jusqu’au bout, sur le fond, Daniel Bensaïd s’inspirera de ces lignes. Mais Marx n’est pas l’unique objet de ses préoccupations et de ses inclinations. Bensaïd est un philosophe littéraire qui étudie Blanqui et Walter Benjamin [5], qui lit attentivement et cite souvent Musset, Proust, Valéry et Péguy et qui se passionne pour l’insoumission de Jeanne d’Arc. [6]. Des lectures et des écrits que l’on ne devait pas fréquenter tous les jours parmi les dirigeants de la IVe Internationale…Mais Bensaïd s’en explique bien : « Moi la révolution - consacrée à la révolution française - [7], Jeanne de guerre lasse, Walter Benjamin, sentinelle messianique, semblaient éloignés de Marx, écrit-il dans sa « Lente Impatience » [8] .

Il s’agissait – les dates en témoignent- d’un cheminement parallèle, pour mieux revenir à la question du communisme, par le chemin buissonnier des hérésies, par le détour de la rationalité messianique, par le sentier escarpé d’une logique de l’événement ». Ce retour sur Marx et « les chemins buissonniers » qu’il emprunte constitueront une des périodes les plus fécondes de son œuvre que l’on doit aussi qualifier de littéraire. Et puis il y a cette découverte, relativement tardive de la complicité avec Derrida. La semaine dernière dans « Le Monde », Jean Birnbaum rappelait qu’« en janvier 2001, alors qu’il était encore maître de conférences à l’université Paris-VIII, Daniel Bensaïd avait soutenu son habilitation à diriger des recherches en philosophie. Souriant, d’une voix à laquelle son accent du Sud-Ouest donnait une intonation joueuse, il avait exposé les étapes de son itinéraire intellectuel, comme le veut l’usage. A la fin de son intervention, le philosophe Jacques Derrida (1930-2004), qui faisait partie du jury, prit la parole. Il releva l’insistance d’un motif : celui du « rendez-vous ». Quand vous parlez révolution, lui fit-il remarquer en substance, vous faites comme si les militants avaient un « rendez-vous » avec elle ; or, ajouta-t-il, l’événement authentique, en tant qu’il est imprévisible, exclut toute rencontre assurée... » [9]

Les marranes et la fidelité

Toujours dans cette passionnante autobiographie, Bensaïd revient à Derrida à propos des marranes et du « marranisme ». Les marranes est l’appellation que les Espagnols donnent au XVe siècle aux Juifs forcés de se convertir au christianisme mais qui secrètement n’abjureront pas. « Ce qui fascine, dans la figure du marrane imaginaire, écrit Bensaïd, c’est sa double identité sans duplicité, son dédoublement sans déchirure, le passage d’un monde et d’une époque à l’autre. (…) Rejoignant Derrida, Bensaïd estime que « cette dialectique de l’infidèle fidélité s’oppose à tout fantasme de pureté et à toute clôture communautaire, à toute intégrité et à tout intégrisme. Peut-être, conclut le philosophe/militant révolutionnaire, le marranisme politique conduit-il ainsi à une issue, entre les paniques identitaires et la diversité sans différence du cosmopolitisme marchand. A un internationalisme réinventé » [10] Quelle voie royale pour une révolution non dogmatique, a-t-on envie de dire à la lecture de ces mots.

Et pour réitérer sa démarche d’ajouter : « Patient, le marrane est aussi impatient. Avec lenteur. Il joue sur la durée ». Vous aurez compris que pour approcher et/ou approfondir Daniel Bensaïd, il faut absolument lire sa « Lente impatience ». Y compris et grâce à ses propres contradictions, on approche de la richesse d’une pensée libre dans une écriture qui nourrit le plaisir littéraire. En introduction de cet ouvrage, Bensaïd s’interroge avec méfiance sur la notion de fidélité et il dit là le sens-même de son autobiographie : « La fidélité a un passé. Il n’est jamais certain qu’elle ait un avenir. Bien des amis, lassés sans doute d’avoir souvent dû brosser l’histoire à contre-poil, ont fait la paix avec l’ordre insoutenable des choses. Qu’elle était mélancolique, la fidélité désenchantée des quarante-huitards de L’Education sentimentale ! « Rester fidèle à ce que l’on fût », c’est être fidèle à la déchirure de l’événement et à l’instant de vérité, où ce qui est ordinairement invisible se révèle soudain. C’est ne pas céder à l’injonction des vainqueurs, ne pas se rendre à leur victoire, ne pas rentrer dans le rang. Au contraire de l’attachement canin à un passé flétri, c’est être « fidèle aux rendez-vous », amoureux, politiques ou historiques. » [11] Pour ces lignes – et quelques autres- que soit remercié Daniel Bensaïd.

Hugues Le Paige

Billet posté sur le blog-notes d’Hugues Le Paige

|1| Eloge, p.15

|2| Paris Fayard, 1995

|3| Une lente impatience » Un ordre d’idées, Stock, 2004. On y reviendra

|4| L’expression reviendra souvent…

|5| Walter Benjamin, sentinelle messianique, Paris, Plon, 1990

|6| Jeanne de guerre lasse, Paris, Gallimard, 1991

|7| Moi, la Révolution : Remembrances d’une bicentenaire indigne, Paris, Gallimard, 1989),

|8| op.cit. p.412

|9| Le Monde, 13 janvier 2010

|10| op.cit. p.399

|11| Op.cit. P.11

 


 

Les principaux ouvrages écrits par Daniel Bensaïd

 

Voici une liste des principaux ouvrages et articles écrits par Daniel Bensaïd classés par ordre chronologique.

-Mai 68, Une répétition générale (avec Henri Weber), Maspero : Paris, 1968, 230 p.

- Contre Althusser (collectif : Denise Avenas, Jean-Marie Brohm, Alain Brossat, Catherine Colliot-Thélène, Ernest Mandel, Sami Naïr, Jean-Marie Vincent), 10/18 UGE : Paris, 1974.

- La Révolution et le pouvoir, Stock : Paris, 1976.

- Stratégies et Partis, La Brèche, coll. « Racines » : Paris, 1987.

- Mai si ! 1968-1988, rebelles et repentis (avec Alain Krivine), La Brèche : Paris 1988.

- Moi, la Révolution. Remembrances d’une bicentenaire indigne, Gallimard, coll. Au vif du sujet : Paris, 1989.

- Walter Benjamin, sentinelle messianique, Plon : Paris, 1990.

- Jeanne de guerre lasse, Gallimard, coll. Au vif du sujet : Paris 1991.

- Marx l’intempestif. Grandeurs et misères d’une aventure critique (XIXe-XXe siècles), Fayard : Paris 1995.

- La discordance des temps. Essais sur les crises, les classes, l’histoire, les Editions de la Passion : Paris 1995.

- Le Pari mélancolique, Fayard : Paris 1997.

- Le retour de la question sociale (avec Christophe Aguiton), Editions Page 2 : Lausanne 1997.

- Qui est le juge ? Pour en finir avec le tribunal de l’histoire, Fayard : Paris 1999.

- Eloge de la résistance à l’air du temps, entretien avec Philippe Petit, Textuel, ’Conversations pour demain" : Paris 1999.

- Contes et légendes de la guerre éthique, Textuel, « La Discorde » : Paris 1999.

- Le sourire du spectre. Nouvel esprit du communisme, Michalon : Paris 2000.

- Les Irréductibles. Théorèmes de la résistance à l’air du temps, Textuel, « La Discorde » : Paris 2001.

- Résistances. Essai de taupologie générale (illustré par Wiaz), Fayard : Paris 2001.

- Karl Marx : Les hiéroglyphes de la modernité, Textuel, « Passion » : Paris 2001.

- Les trotskysmes, PUF, « Que sais-je ? » : Paris 2002.

- Le Nouvel internationalisme. Contre les guerres impériales et la privatisation du monde, Textuel : Paris 2003.

- Un Monde à changer. Mouvements et stratégies, Textuel, « La Discorde » : Paris, 2003.

- Une lente impatience, Stock : Paris 2004.

- Fragments mécréants. Sur les mythes identitaires et la république imaginaire, Lignes : Paris, 2005.

- Présentation et commentaires : Edition critique de « Sur la Question juive » de Marx, La Fabrique : Paris, 2006.

- « John Holloway, révolution sans la révolution » pp. 117-134 in Chiara Bongfiglioni & Sébasten Budgen (coordonné par), La planète altermondialiste, « La Discorde », Textuel : Paris, 2006.

- « Trente ans après : Introduction à l’Introduction au Marxisme », pp. 3-18, préface à : Ernest Mandel, Introduction au marxisme, Ed. Formation Léon Lesoil, Bruxelles : 2007.

- Les Dépossédés. Karl Marx, les voleurs de bois et le droit des pauvres, La Fabrique : Paris 2007.

- Un nouveau théologien, Bernard-Henri Lévy, Lignes : Paris, 2007.

- « Postface » in Mike Davis, Les héros de l’enfer, Textuel, « La Discorde » : Paris, 2007.

- Eloge de la politique profane, Bibliothèque Idées, Albin Michel : Paris 2008.

- 1968, fins et suites (avec Alain Krivine), Lignes : Paris 2008.

- « Politique de Marx », in Karl Marx & Friedrich Engels, Inventer l’inconnu, Textes et correspondance autour de la Commune, La Fabrique : Paris 2008.

- Penser Agir, pour une gauche anticapitaliste, Lignes : Paris 2008.

- Prenons parti - Pour un socialisme du XXIe siècle (avec Olivier Besancenot), Mille et une Nuits : Paris 2009.

- Marx, mode d’emploi (texte de Daniel Bensaïd, dessins de Charb), Zone, La Découverte : Paris 2009.

- « Le scandale permanent » in Démocratie, dans quel état ?, avec Giorgio Agamben, Alain Badiou, Daniel Bensaïd, Wendy Brown, Jean-Luc Nancy, Jacques Rancière, Kristin Ross et Slavoj Zizek, La Fabrique : Paris, 2009.

- « Préface », « Première partie : Marx et les crises » pp. 3-26, « Deuxième partie : » Crises d’hier et d’aujourd’hui" pp. 27-72, in Karl Marx, Les crises du capitalisme (Texte inédit), édition établie et traduite par Jacques Hebenstreit, Démopolis : Paris 2009.

 

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