Moscou - Bruxelles : Solidarité !
Par JAC le Mardi, 30 Octobre 2012

Ce samedi 27 octobre, les JAC ont répondu à l’appel lancé par leurs camarades en Russie et se sont réunis de façon symbolique devant l’ambassade de la Fédération de Russie, avenue de Fré à Uccle. Nous entendions montrer notre soutien à Konstantin Lebedev, emprisonné depuis le 17 octobre, à Léonid Razvojaev, kidnappé le même jour, puis emprisonné et torturé, à Sergueï Oudaltsov, dont la liberté est sérieusement menacée ainsi qu’à tous les prisonniers politiques incarcérés dans l’ « affaire du 6 mai ».

Suite à l’appel de nos camarades (voir article connexe), nous avons dû agir vite. En effet, la situation évolue très rapidement en Russie. Aussi nous étions une quinzaine devant l’ambassade ce samedi à 16h. L’ambassade de Russie se trouve sur une artère peu fréquentée. Si notre attroupement n’a pas attiré les foules, il a au moins attiré l’attention du personnel de l’ambassade. Après quelques échanges très courtois avec des employés auxquels nous avons pu  expliquer les raisons de notre présence, il nous a été demandé de retirer nos calicots de la grille d’entrée, ce que nous avons refusé. Comme nous n’avions pas d’autorisation pour ce rassemblement symbolique, le personnel de l’ambassade a appelé la police : « Vous comprenez, il y a souvent des rassemblements ici, mais seule la police peut vous donner l’autorisation, je vais donc devoir les appeler ». Appelez-les, nous leur expliquerons la situation. Ce à quoi un deuxième employé réplique « Ben oui, ici, c’est la liberté » !

La police est finalement arrivée quelques minutes plus tard. Après s’être entretenue avec les membres du personnel restés devant la grille et avoir assuré être en mesure de « nous contrôler », les agents nous ont très courtoisement demandé de nous mettre sur le côté pour laisser le champ libre aux voitures. Nous avons obtempéré. Comme nous avions prévu de nous disperser de façon courtoise à 17h, la police est restée pour s’assurer que nous tiendrions parole. En leur compagnie, nous avons encore scandé quelques slogans pour la libération de nos camarades et de tous les prisonniers politiques et entonné des chants de solidarité, terminant par « l’Internationale ». À 17h nous avons replié nos calicots, avons courtoisement salué la police et le personnel de l’ambassade et nous sommes promis de revenir leur rendre visite.

En effet, l’évolution de la situation en Russie nous donnes à penser que le régime Poutine prépare un procès politique de masse, qui touchera principalement les militants de la gauche radicale, seule composante du mouvement de contestation du régime à aborder la question sociale. Conscients qu’une éventuelle victoire en Russie serait une victoire pour nous ici, nous reviendrons exprimer notre soutien à nos camarades et notre colère face aux méthodes KGBistes employées par le pouvoir pour les réduire au silence. Nous devons agir, le dimanche 4 novembre, le mouvement « Nation » prévoit une « manifestation de soutien à la Russie contre l’impérialisme américain et le terrorisme » à Bruxelles. Il s’agit d’une date hautement symbolique puisque le 4 novembre c’est le jour de l’ « Unité nationale » en Russie, une fête créée il y quelques années par le pouvoir pour raviver la flamme patriotique. C’est aussi le jour où des milliers de nationalistes – de l’extrême droite au citoyen lambda – se rassemblent dans le cadre de la « Marche russe », largement récupérée par le pouvoir depuis 2007.

A Bruxelles comme à Moscou, NO PASARAN !








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